Un nouveau Directeur d’activité Perkins chez Secodi

Le 14/02/2011

Secodi, distributeur national Perkins pour la France, accueille depuis septembre 2010, Yannick Billy, un membre capital pour assurer son développement. En tant que Business Unit Manager, Monsieur Billy dirige désormais l’activité Perkins en France. Ses responsabilités sont celles qui incombent à la fonction d’un poste de Direction. Entretien avec un fin stratège…

Monsieur Billy, pourquoi avoir intégré ce poste au sein de Secodi ?


« J’ai fait du commerce international ces onze dernières années, en tant que Directeur de Développement International pour une compagnie canadienne. J’avais pour mission d’ouvrir de nouveaux marchés et mettre en place un réseau de distribution. En tant que constructeur, je devais accompagner les distributeurs et les aider à donner les moyens de réaliser les objectifs demandés.

En rentrant chez Secodi, je me positionne du côté distributeur avec la maîtrise de la problématique fabricant. Je sais donc ce que peut attendre le fabricant des distributeurs. La stratégie à mettre en place ne m’est donc pas étrangère.

La mission qui m’a été offerte chez Secodi me plaît d’autant plus qu’il y une équipe dynamique, avec une réelle ambition d’avancer et les moyens d’y arriver pour peu que l’on inscrive au sein de cette équipe la dynamique qu’il faut. Il y a donc une grande corrélation entre mes connaissances, mon expérience et ma perception stratégique. L’idée, c’est, avec les outils et possibilités intrinsèques de l’entreprise, de se donner les moyens d’être les meilleurs et je trouve cela vraiment motivant. »

Les principaux rôles de Yannick Billy au sein de Secodi

« Mes fonctions au sein de Secodi sont bien sûr nombreuses et passent par l’organisation de l’activité au niveau de différents services comme la vente et l’après-vente mais aussi par la structuration nécessaire à la mise en place d’une couverture nationale à la hauteur des exigences du marché, d’un service uniforme sur l’ensemble du territoire. Je dois par ailleurs assurer la remontée d’informations vers Perkins tant au niveau de l’activité que la tendance du marché, son analyse et les résultats qui en découlent. Je maintiens et développe les relations avec notre partenaire Perkins au plus haut de sa hiérarchie de façon à nous faire reconnaître comme acteur principal et incontournable de la diffusion de ses produits.

De plus, les différentes entités du groupe Secodi représentent une force qui nous permet de nous prévaloir comme l’interlocuteur pour les intégrations possibles du moteur industriel Perkins dans n’importe quel environnement. Nos capacités d’ingénierie vont positionner Secodi comme centre d’excellence pour la technologie Tier4, ce qui va contribuer à pérenniser l’entreprise. C’est aussi notre capacité à pousser plus en avant la stratégie de Perkins, que nous nous devons bien sûr de suivre, qui va nous permettre à la fois de gagner d’autres marchés sur le territoire national et aussi d’étendre notre champ d’investigation à l’échelle internationale.»

Justement, l’international, cela relève-t-il aussi de vos fonctions ? Est-ce que des changements sont à prévoir, de nouvelles perspectives ?

« Il ne faut pas perdre de vue que Secodi a pour mission de représenter Perkins sur le plan national pour les moteurs industriels, les groupes électrogènes, l’activité marine et tout le Product Support. Ma fonction est donc bien sûr de conserver cette position sur le plan national mais aussi de penser à l’international.

Nous avons pour visée de nous prévaloir comme le Bureau d’Etudes capable de répondre aux demandes des OEMs internationaux, sur des problèmes d’intégration, c'est-à-dire que cela concerne tous les éléments de la chaîne de transmission de puissance, depuis le moteur jusqu’aux roues. Nous avons donc des compétences avérées dans les domaines de l’ingénierie, de l’hydraulique, de l’électronique, en affichage, etc. et sommes donc capables d’étudier un véhicule quel qu’il soit, sous toutes ses coutures. Nos missions sont aussi d’ordre de l’analyse de dysfonctionnement, modifications de fonctions, remotorisations, adaptations aux technologies hybrides et ainsi de suite.

Il faut retenir que Secodi et ses entités partenaires ont leurs propres activités sur l’ensemble du territoire national et que nous avons créé « DINTEC », qui représente cet ensemble sous une seule dénomination dans l’objectif d’étendre, à l’international, les activités du groupe. DINTEC saurait aussi, le cas échéant, agir sur le plan national bien sûr. »

Comment Perkins envisage votre développement ?

Perkins est dans une démarche d’uniformisation à l’échelle européenne de la qualité du service, du niveau de prestation de ses distributeurs. A ce titre, elle prend deux référents, BU Power Systems en Allemagne et Secodi en France. Nous sommes une référence pour Perkins à travers notre capacité d’adaptation d’ingénierie et de fournitures de solutions complexes connexes au moteur. A leurs yeux, ce n’est pas que Secodi que nous développons, c’est l’ensemble du réseau par notre collaboration directe avec le département d’ingénierie de Perkins qui lui reçoit des sollicitations depuis tout le réseau. Nous intervenons donc ainsi en complément de leurs propres ressources de développement.

Nous avons bien sûr développé notre stratégie autour de celle de Perkins, tant sur le plan national qu’international. Secodi jouit d’une très bonne image vis-à-vis de Perkins.

Les normes Tier4 jouent-elles un rôle dans l’accomplissement de votre mission au sein de Secodi ?


La mission de Secodi est certes d’autant plus importante avec l’arrivée des normes Tier4 car il y a eu une reconsidération globale par les manufacturiers du composant moteur en leurs machines : ils sont obligés de s’adapter à la norme en fonction des territoires auxquels ils destinent leurs équipements. Secodi intervient en accompagnement total et par phases bien distinctes : le conseil, les études, le support et la réalisation de prototypes, étapes indispensables avant la mise en série, pour les aider à passer le cap.

 C’est aussi pour Secodi de saisir l’opportunité de reconsidérer un service sur plusieurs années. Nous avons la possibilité de leur offrir cette durabilité de service car nous avons cette capacité d’intégration et de véritables connaissances périphériques au moteur. C’est vraiment notre point fort. D’autant plus qu’aujourd’hui nous bénéficions de partenaires solides. Je pense notamment à Sauer Danfoss, STW, Maxima Technologies ou encore Bosch Rexroth, pour n’en citer que quelques uns. La ressource humaine et la relation avec des fournisseurs et fabricants de matériel sont la clé de performances en ingénierie. Ce n’est pas qu’une idée, c’est déjà en place et cela fait ses preuves. Nous voulons continuer dans cette perspective et nos équipes ont été formées de façon à répondre au mieux aux besoins de nos clients, lorsqu’il est question des normes Tier4, ou de tout autre passage à d’autres niveaux de technologies.»

Quels vont être les moyens mis en œuvre pour assurer une amélioration continue des performances ?


Cela ne va être ni plus ni moins que les moyens qui vont nous permettre de mesurer notre avancement, mesurer notre marché, notre part de marché, mesurer notre potentiel de service par région et trouver les indicateurs qui vont nous permettre de suivre notre progression. Nous disposons, aujourd’hui, et c’est reconnu comme tel, du Reporting le plus complet de l’ensemble de la distribution Perkins. Au niveau de la vente, du marché, nous savons mesurer, chiffrer, en revanche, nous devons instaurer des techniques de mesure pour la partie Service. L’année va être courte pour le faire, mais je veux pouvoir définir et apporter des indicateurs nous permettant d’avancer.

Y a-t-il des éléments à construire ou reconstruire dans cette idée d’expansion perpétuelle de Secodi ? Que pensez-vous qu’il vous manque aujourd’hui ?

La situation de Secodi est forcément améliorable. Depuis la fin de l’année dernière, nous avons très fortement renforcé notre contact et notre présence auprès de Perkins. On a été convié à faire certaines présentations devant la force de vente mondiale de Perkins pour illustrer notre rôle et notre stratégie de façon à convaincre cette force de vente Perkins qu’il y a vraiment une solution et que c’est celle-ci qu’il faut essayer de mettre à profit dans tous les pays dans lesquels Perkins se trouve. Grâce à sa position de visionnaire, Secodi s’est donc placé comme distributeur doté d’un fort professionnalisme et potentiel stratégique.

L’image professionnelle de Secodi est existante mais il nous reste à moderniser son image physique. Pour ce faire, il y a des travaux en cours sur les bâtiments pour les remettre à niveau, des travaux sur les façades ainsi que le développement du centre de formation qui devrait voir le jour en juin. J’en profite pour préciser que ce centre de formation devra être inauguré en septembre. Déjà centre de formation agréée, nous souhaitons augmenter cette capacité et voulons créer un centre d’excellence labellisée Perkins. Perkins à termes nous confierait ainsi une partie de leurs formations ce qui permettra de les soulager d’une partie de leurs obligations de formation.

Comment envisagez-vous l’avenir de Secodi ?

L’objectif de la mise en place de notre stratégie globale doit porter l’entreprise sur les 30 prochaines années. Nos parts actuelles du marché qui nous est accessible en ce qui concerne la vente de moteurs sont de l’ordre de 50%. Il nous faut donc, dans un premier temps, conquérir la majeure partie de ce qui constitue les 50 autres pourcents, ce qui n’est pas chose aisée. Les questions qui se posent sont donc aussi : « Que ferons-nous quand la masse critique sera atteinte ? » Il faut continuer d’orienter l’entreprise vers d’autres niveaux de prestations et différents types d’offres, être à l’écoute du marché, anticiper les nouvelles technologies et les maîtriser avant qu’elles ne soient vulgarisées. Etre visionnaires et anticiper ce que seront les besoins de demain. Nous allons continuer de développer les moyens qui nous permettront de ce faire. Je suis très positif.